Echos du carrefour théologique et biblique du 25 janvier 2020 (paru dans le Pont de mars 2020)
« Il n'y a pas beaucoup d'inscrits cette année pour le carre-four théologique!» Voilà ce que l'on entendait, en coulisses, à l'approche de cette manifestation… Or, pour ces conférences, étaient présentes, à partir de dix heures, les personnes intéressées par le sujet du jour : L'éthique chrétienne du début et de la fin de vie.
PMA, GPA, IVG... Ces acronymes sont passés dans le langage courant en quelques années.
Après nous avoir donné un éclairage biblique sur le début et la fin de vie, Michel Johner, qui est professeur à la Faculté Jean Calvin d'Aix-en-Provence, s'est employé à développer «les bases d'une éthique protestante de la Procréation Médicalement Assistée». Son discours, qui aurait pu paraître un peu indigeste de par sa teneur, a été rendu vivant par la mise en scène d'un couple dont lui est catholique et elle protes-tante et qui, sans enfant depuis dix ans, envisageait d'avoir recours à la PMA. En définitive, ils ont laissé à Dieu la liberté ou non de donner la vie.
L'après-midi, Bernard Gisquet, qui est pasteur à la retraite des Assemblées de Dieu, dans un discours moins «technique», nous a entretenus sur «la contraception, l'avortement et la fin de vie». Ici, ce sont de nombreux témoignages qui sont venus «aérer» son propos: savoir s’adapter mais pas tout accepter; trouver le chemin des coeurs, la grâce, qui n’efface pas la loi, suffit.
Intéressante et utile journée au cours de laquelle bien des questions d’actualité brulante ont été, concrètement, évoquées.
PS. L’intégralité des conférences et de l’échange qui a suivi sont disponibles sur le site de l’Eglise : www.ere-montauban.fr
Olivier de Scorbiac
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« Il n'y a pas beaucoup d'inscrits cette année pour le carre-four théologique!» Voilà ce que l'on entendait, en coulisses, à l'approche de cette manifestation… Or, pour ces conférences, étaient présentes, à partir de dix heures, les personnes intéressées par le sujet du jour : L'éthique chrétienne du début et de la fin de vie.
PMA, GPA, IVG... Ces acronymes sont passés dans le langage courant en quelques années.
Après nous avoir donné un éclairage biblique sur le début et la fin de vie, Michel Johner, qui est professeur à la Faculté Jean Calvin d'Aix-en-Provence, s'est employé à développer «les bases d'une éthique protestante de la Procréation Médicalement Assistée». Son discours, qui aurait pu paraître un peu indigeste de par sa teneur, a été rendu vivant par la mise en scène d'un couple dont lui est catholique et elle protes-tante et qui, sans enfant depuis dix ans, envisageait d'avoir recours à la PMA. En définitive, ils ont laissé à Dieu la liberté ou non de donner la vie.
L'après-midi, Bernard Gisquet, qui est pasteur à la retraite des Assemblées de Dieu, dans un discours moins «technique», nous a entretenus sur «la contraception, l'avortement et la fin de vie». Ici, ce sont de nombreux témoignages qui sont venus «aérer» son propos: savoir s’adapter mais pas tout accepter; trouver le chemin des coeurs, la grâce, qui n’efface pas la loi, suffit.
Intéressante et utile journée au cours de laquelle bien des questions d’actualité brulante ont été, concrètement, évoquées.
PS. L’intégralité des conférences et de l’échange qui a suivi sont disponibles sur le site de l’Eglise : www.ere-montauban.fr
Olivier de Scorbiac
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Echos du carrefour théologique et biblique du 26 janvier 2019 (paru dans le Pont de mars 2019)
Le 26 janvier dernier a eu lieu le carrefour théologique et biblique proposé par notre Église, avec pour thème général: Du local de l’Église à l’Église universelle.
«Sommes-nous libre de louer Dieu comme bon nous semble ou y a t’il des principes à respecter?» «Y a-t-il un modèle biblique précis du culte chrétien?» Jean- Philippe Bru s’est attaché à rappeler les règles qui régissaient les cultes dans l’AT, puis à remarquer le peu de directives données dans le NT.
Les premiers chrétiens étaient assidus à l’enseignement des apôtres, à la fraction du pain, à la communion fraternelle et aux prières (Actes 2.42). Il est donc nécessaire d’avoir une vie de piété individuelle mais aussi de s’assembler pour célébrer notre Seigneur.
Au fil du temps et en fonction des lieux, les cultes ont pris des formes différentes mais n’en demeurent pas moins l’expression de la foi chrétienne sous réserve, bien sûr, qu’ils s’adressent au Dieu créateur manifesté en Jésus-Christ et révélé par le Saint- Esprit dans les cœurs des fidèles.nLes différents cultes se déroulent suivant des habitudes ou des traditions plus ou moins prégnantes, mais il ne faut pas que ces dernières prennent le pas sur la Parole de Dieu.
Nous avons été initiés à quelques formules peu connues, apprenant que les Églises, en certains cas, appliquaient un principe normatif, dépouillant la pratique cultuelle de tout ce qui n’est pas biblique (réforme au XVIe siècle). En d’autres cas, le principe régulateur permet, aux organisateurs du culte, différentes expressions qui ne sont pas explicitement anti-bibliques. Nombres d’Églises évangéliques sont à mi-chemin entre ces deux principes.
En bref, l’exposé de J.-P. Bru nous a montré que l’organisation du culte incombe aux chrétiens et c’est bien là une des preuves de l’amour que Dieu nous prodigue en nous laissant une telle responsabilité.
Le second intervenant, Etienne Lhermenault, a fait un exposé sur le fonctionnement des différentes Églises issues du protestantisme. Ces dernières privilégient, pour les unes, un système presbytérien-synodal (démocratie parlementaire), pour les autres, un système congrégationaliste (démocratie participative) et, pour d’autres encore, un modèle épiscopalien (pouvoir important du pasteur qui peut être comparé au prêtre catholique).
Sous le titre «Typologie des modèles d’organisation», il a développé les trois notions de sacerdoce universel direct, sacerdoce universel semi-direct et sacerdoce universel indirect.
Son deuxième point avait pour titre «Au bon vouloir de chacun»: a. Remise en question de la réalité des ministères appelés et formés. b. Rejet de tout ce qui est préparé au motif que cela ne vient pas du cœur. c. Remarque sur les «Eglises de maison», qui se rassemblent dans la semaine, ici ou là, au gré des envies ou des circonstances, se retrouvent, le dimanche, pour un culte commun.
«Rien au- delà de l’Eglise locale» fut le troisième point pour dénoncer l’individualisme bien français, qui pousse chaque Église à se croire autonome et suffisante et, souvent, méfiante à l’égard d’une union considérée comme intrusive.
Enfin, E. Lhermenault a évoqué l’incontournable «adaptation à l’air du temps» faisant allusion aux très grandes Églises qui se développent, en diverses parties du monde et même dans notre France cartésienne, avec toujours le risque de voir la quantité
prendre le pas sur la qualité.
On trouve sur internet la retransmission intégrale des conférences et des questions-réponses qui ont suivi.
Olivier de Scorbiac
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Le 26 janvier dernier a eu lieu le carrefour théologique et biblique proposé par notre Église, avec pour thème général: Du local de l’Église à l’Église universelle.
«Sommes-nous libre de louer Dieu comme bon nous semble ou y a t’il des principes à respecter?» «Y a-t-il un modèle biblique précis du culte chrétien?» Jean- Philippe Bru s’est attaché à rappeler les règles qui régissaient les cultes dans l’AT, puis à remarquer le peu de directives données dans le NT.
Les premiers chrétiens étaient assidus à l’enseignement des apôtres, à la fraction du pain, à la communion fraternelle et aux prières (Actes 2.42). Il est donc nécessaire d’avoir une vie de piété individuelle mais aussi de s’assembler pour célébrer notre Seigneur.
Au fil du temps et en fonction des lieux, les cultes ont pris des formes différentes mais n’en demeurent pas moins l’expression de la foi chrétienne sous réserve, bien sûr, qu’ils s’adressent au Dieu créateur manifesté en Jésus-Christ et révélé par le Saint- Esprit dans les cœurs des fidèles.nLes différents cultes se déroulent suivant des habitudes ou des traditions plus ou moins prégnantes, mais il ne faut pas que ces dernières prennent le pas sur la Parole de Dieu.
Nous avons été initiés à quelques formules peu connues, apprenant que les Églises, en certains cas, appliquaient un principe normatif, dépouillant la pratique cultuelle de tout ce qui n’est pas biblique (réforme au XVIe siècle). En d’autres cas, le principe régulateur permet, aux organisateurs du culte, différentes expressions qui ne sont pas explicitement anti-bibliques. Nombres d’Églises évangéliques sont à mi-chemin entre ces deux principes.
En bref, l’exposé de J.-P. Bru nous a montré que l’organisation du culte incombe aux chrétiens et c’est bien là une des preuves de l’amour que Dieu nous prodigue en nous laissant une telle responsabilité.
Le second intervenant, Etienne Lhermenault, a fait un exposé sur le fonctionnement des différentes Églises issues du protestantisme. Ces dernières privilégient, pour les unes, un système presbytérien-synodal (démocratie parlementaire), pour les autres, un système congrégationaliste (démocratie participative) et, pour d’autres encore, un modèle épiscopalien (pouvoir important du pasteur qui peut être comparé au prêtre catholique).
Sous le titre «Typologie des modèles d’organisation», il a développé les trois notions de sacerdoce universel direct, sacerdoce universel semi-direct et sacerdoce universel indirect.
Son deuxième point avait pour titre «Au bon vouloir de chacun»: a. Remise en question de la réalité des ministères appelés et formés. b. Rejet de tout ce qui est préparé au motif que cela ne vient pas du cœur. c. Remarque sur les «Eglises de maison», qui se rassemblent dans la semaine, ici ou là, au gré des envies ou des circonstances, se retrouvent, le dimanche, pour un culte commun.
«Rien au- delà de l’Eglise locale» fut le troisième point pour dénoncer l’individualisme bien français, qui pousse chaque Église à se croire autonome et suffisante et, souvent, méfiante à l’égard d’une union considérée comme intrusive.
Enfin, E. Lhermenault a évoqué l’incontournable «adaptation à l’air du temps» faisant allusion aux très grandes Églises qui se développent, en diverses parties du monde et même dans notre France cartésienne, avec toujours le risque de voir la quantité
prendre le pas sur la qualité.
On trouve sur internet la retransmission intégrale des conférences et des questions-réponses qui ont suivi.
Olivier de Scorbiac
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Echos du carrefour théologique et biblique du 27 janvier 2018 (paru dans le Pont de mars 2018)
Son thème était : «La notion biblique de l’homme et l’humanité de demain».
Le matin, le pasteur Eric Kayayan, actif au sein de l’association «Foi et Vie Réformées», a rappelé ce que l’Écriture sainte et, au travers d’elle,le Créateur dit de l’homme, de ses origines et de sa destinée.Il a souligné que chacun porte en soi «la pensée de l’éternité» (Ecclésiaste 3.11). Depuis l’invitation de Socrate à se «connaître soi-même» jusqu’à la déclaration laconique deDescartes: «Je pense donc je suis», l’homme a peine à se définir lui-même. Il aperçoit sou- vent son image comme dans un miroir en considérant ses semblables ou en « s’introspectant », puis cette image s’efface et le laisse aux prises avec ses interrogations (Jacques 1.22-23). Lorsque Dieu se révèle à nous, il nous tend le miroir de la révélation de nous-même, qui avons été créés de peu inférieurs à lui, ce qui ne laisse aucune place à des théories telles que celles de l’annihilation des êtres ou la transmigration des âmes.
Notre conférencier n’a pas hésité à comparer ces notions aux poteaux d’Achéra dont le peuple d’Israël s’entourait si facilement. Dieu est-il absent un seul instant de notre vie? Non. «Tu m’entoures par derrière et par devant» (Psaume 139.5).
A 14 h, Luc Olekhnovitch, pasteur des Eglises Evangéliques Libres et président de la Commission d’Éthique Protestante Évangélique, s’est attaqué à la deuxième partie du thème: «l’humanité de demain». Son premier sujet a été le transhumanisme. Ce mot un peu compliqué, inquiétant, n’existe que depuis une soixantaine d’années et a été inventé par Julian Huxley, le frère de l’auteur du Meilleur des Mondes, pour désigner la possibilité pour l’homme d’augmenter, par la science, ses capacités physiques et intellectuelles, voire d’accéder à l’immortalité.
Après avoir évoqué comment, de plusieurs manières, la machine s’immisce progressivement dans le quotidien des hommes, les soustrayant à leur(s) responsabilité(s), l’orateur s’est attaché à montrer les dangers d’une démarche émanant d’une humanité qui
cherche à prendre en main sa destinée et à gommer tout ce qui apparaît comme imparfait dans l’humain. Il a aussi évoqué les pouvoirs exorbitants du Gafam (acronyme désignant les géants du web) aussi bien sur le plan des finances que sur celui de leur capacité à modeler les individus et, à travers eux, les masses.
À plusieurs reprises, des échanges avec les conférenciers ont permis de préciser et d’éclairer certains points dont la nature interpelle désormais la foi chrétienne.
Olivier de Scorbiac
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Son thème était : «La notion biblique de l’homme et l’humanité de demain».
Le matin, le pasteur Eric Kayayan, actif au sein de l’association «Foi et Vie Réformées», a rappelé ce que l’Écriture sainte et, au travers d’elle,le Créateur dit de l’homme, de ses origines et de sa destinée.Il a souligné que chacun porte en soi «la pensée de l’éternité» (Ecclésiaste 3.11). Depuis l’invitation de Socrate à se «connaître soi-même» jusqu’à la déclaration laconique deDescartes: «Je pense donc je suis», l’homme a peine à se définir lui-même. Il aperçoit sou- vent son image comme dans un miroir en considérant ses semblables ou en « s’introspectant », puis cette image s’efface et le laisse aux prises avec ses interrogations (Jacques 1.22-23). Lorsque Dieu se révèle à nous, il nous tend le miroir de la révélation de nous-même, qui avons été créés de peu inférieurs à lui, ce qui ne laisse aucune place à des théories telles que celles de l’annihilation des êtres ou la transmigration des âmes.
Notre conférencier n’a pas hésité à comparer ces notions aux poteaux d’Achéra dont le peuple d’Israël s’entourait si facilement. Dieu est-il absent un seul instant de notre vie? Non. «Tu m’entoures par derrière et par devant» (Psaume 139.5).
A 14 h, Luc Olekhnovitch, pasteur des Eglises Evangéliques Libres et président de la Commission d’Éthique Protestante Évangélique, s’est attaqué à la deuxième partie du thème: «l’humanité de demain». Son premier sujet a été le transhumanisme. Ce mot un peu compliqué, inquiétant, n’existe que depuis une soixantaine d’années et a été inventé par Julian Huxley, le frère de l’auteur du Meilleur des Mondes, pour désigner la possibilité pour l’homme d’augmenter, par la science, ses capacités physiques et intellectuelles, voire d’accéder à l’immortalité.
Après avoir évoqué comment, de plusieurs manières, la machine s’immisce progressivement dans le quotidien des hommes, les soustrayant à leur(s) responsabilité(s), l’orateur s’est attaché à montrer les dangers d’une démarche émanant d’une humanité qui
cherche à prendre en main sa destinée et à gommer tout ce qui apparaît comme imparfait dans l’humain. Il a aussi évoqué les pouvoirs exorbitants du Gafam (acronyme désignant les géants du web) aussi bien sur le plan des finances que sur celui de leur capacité à modeler les individus et, à travers eux, les masses.
À plusieurs reprises, des échanges avec les conférenciers ont permis de préciser et d’éclairer certains points dont la nature interpelle désormais la foi chrétienne.
Olivier de Scorbiac
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Echos du carrefour théologique et biblique du 21 janvier 2017 (paru dans le Pont de février 2017)
Le thème de ce dixième carrefour était: «L’Evangile et le temps présent», avec une question posée: «‘Les Athéniens’ d'aujourd'hui, qui sont-ils? (Actes 17) »
Notre premier orateur, Pierre Berthoud, professeur émérite de la Faculté Jean Calvin d'Aix-en-Provence, a commencé son exposé par un rappel du contexte historique gréco-romain dans lequel l’Evangile a été annoncé, puis de la renaissance humaniste qui a vu apparaître le grand mouvement de la Réforme. Le protestantisme s'est donc trouvé pris en étau entre le catholicisme d'un côté et, de l'autre, la part laissée de plus en plus, au fil des siècles, à la raison et à la philosophie. Toute la difficulté étant, pour le monde de la Réforme, de cohabiter avec ces réalités sans se laisser phagocyter par elles.
Aujourd’hui, l’ultra modernité ou modernité avancée considère que tout ce qui n’est pas matérialisme, pragmatisme, mesurable, relève de l’imaginaire, du mythe, de la fiction... La foi étant classée dans cette deuxième catégorie. La vérité, objective, cède le pas aux vérités, qui deviennent alors subjectives. L’abandon de la foi en un Dieu unique qui est l’apanage du christianisme, ou plus exactement la force de l’Evangile, entraîne un retour au paganisme qu’on pourrait qualifier de néo-paganisme post-chrétien.
Après cet exposé un peu théorique, P. Berthoud a revisité, pour nous, les événements contemporains et, parmi eux, les attentats terroristes: l’appel «Pray for Paris» est apparu en plus grand nombre sur internet que l’hyper médiatisé «Je suis Charlie». Il a aussi rapporté les propos d'Angela Merkel: «La peur n’est jamais bonne conseillère, la réponse se trouve dans notre courage d'être chrétien». Approchant de la fin de sa prestation, notre orateur du matin nous a invités à «rompre avec la captivité culturelle» et nous a fait lecture de l’exhortation de l’apôtre Paul en 1Timothée 2.1et 2: «J’exhorte donc, avant toutes choses, à faire des prières, des supplications, des requêtes, des actions de grâce pour tous les hommes et pour tous ceux qui sont élevés en dignité...».
Jonathan Hanley a eu la difficile tâche de faire son exposé après l'excellent repas servi dans les locaux de la Maison de Retraite Protestante voisine. Son dynamisme et sa sincérité ont eu raison de l’appesantissement souvent consécutif «au mangé et au boire». J. Hanley est un homme de terrain et il lui était demandé de faire part de son expérience, sans occulter les difficultés rencontrées. Il s'est présenté à nous avec humilité, se défendant d'avoir trop de certitudes dans la manière de remplir son ministère. Il a évoqué les tensions intérieures qui apparaissent lorsque l’on est confronté aux besoins de ceux qui nous entourent. Faut-il faire du social, ou évangéliser, ou prier? Rien n'est à négliger. Nous devons nous mettre à la place de ceux qui nous entendent ou qui ont des besoins. Tous sont en manque du pardon divin. L’Evangile transforme-t-il notre façon de traiter nos ennemis? Ceux auprès desquels nous témoignons de notre foi nous observent. Ils attendent de nous une amitié vraie, loin d'une attitude paternaliste ou «prosélytiste». Paul a écouté les Athéniens avant de leur parler.
A l'instar de Pierre Berthoud, Jonathan Hanley nous a invité à «rompre avec la culture qui nous enferme». On pourrait croire que nos deux orateurs s’étaient donné le mot, mais il n'en est rien, cela relève du pur… «hasard»!
Comme chaque année, il est possible de commander les enregistrements (CD ou fichier mp3).
Le prochain carrefour aura lieu le 27 janvier 2018, sur le thème: «L’humanité de demain et la notion biblique de l’homme».
Olivier de Scorbiac
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Le thème de ce dixième carrefour était: «L’Evangile et le temps présent», avec une question posée: «‘Les Athéniens’ d'aujourd'hui, qui sont-ils? (Actes 17) »
Notre premier orateur, Pierre Berthoud, professeur émérite de la Faculté Jean Calvin d'Aix-en-Provence, a commencé son exposé par un rappel du contexte historique gréco-romain dans lequel l’Evangile a été annoncé, puis de la renaissance humaniste qui a vu apparaître le grand mouvement de la Réforme. Le protestantisme s'est donc trouvé pris en étau entre le catholicisme d'un côté et, de l'autre, la part laissée de plus en plus, au fil des siècles, à la raison et à la philosophie. Toute la difficulté étant, pour le monde de la Réforme, de cohabiter avec ces réalités sans se laisser phagocyter par elles.
Aujourd’hui, l’ultra modernité ou modernité avancée considère que tout ce qui n’est pas matérialisme, pragmatisme, mesurable, relève de l’imaginaire, du mythe, de la fiction... La foi étant classée dans cette deuxième catégorie. La vérité, objective, cède le pas aux vérités, qui deviennent alors subjectives. L’abandon de la foi en un Dieu unique qui est l’apanage du christianisme, ou plus exactement la force de l’Evangile, entraîne un retour au paganisme qu’on pourrait qualifier de néo-paganisme post-chrétien.
Après cet exposé un peu théorique, P. Berthoud a revisité, pour nous, les événements contemporains et, parmi eux, les attentats terroristes: l’appel «Pray for Paris» est apparu en plus grand nombre sur internet que l’hyper médiatisé «Je suis Charlie». Il a aussi rapporté les propos d'Angela Merkel: «La peur n’est jamais bonne conseillère, la réponse se trouve dans notre courage d'être chrétien». Approchant de la fin de sa prestation, notre orateur du matin nous a invités à «rompre avec la captivité culturelle» et nous a fait lecture de l’exhortation de l’apôtre Paul en 1Timothée 2.1et 2: «J’exhorte donc, avant toutes choses, à faire des prières, des supplications, des requêtes, des actions de grâce pour tous les hommes et pour tous ceux qui sont élevés en dignité...».
Jonathan Hanley a eu la difficile tâche de faire son exposé après l'excellent repas servi dans les locaux de la Maison de Retraite Protestante voisine. Son dynamisme et sa sincérité ont eu raison de l’appesantissement souvent consécutif «au mangé et au boire». J. Hanley est un homme de terrain et il lui était demandé de faire part de son expérience, sans occulter les difficultés rencontrées. Il s'est présenté à nous avec humilité, se défendant d'avoir trop de certitudes dans la manière de remplir son ministère. Il a évoqué les tensions intérieures qui apparaissent lorsque l’on est confronté aux besoins de ceux qui nous entourent. Faut-il faire du social, ou évangéliser, ou prier? Rien n'est à négliger. Nous devons nous mettre à la place de ceux qui nous entendent ou qui ont des besoins. Tous sont en manque du pardon divin. L’Evangile transforme-t-il notre façon de traiter nos ennemis? Ceux auprès desquels nous témoignons de notre foi nous observent. Ils attendent de nous une amitié vraie, loin d'une attitude paternaliste ou «prosélytiste». Paul a écouté les Athéniens avant de leur parler.
A l'instar de Pierre Berthoud, Jonathan Hanley nous a invité à «rompre avec la culture qui nous enferme». On pourrait croire que nos deux orateurs s’étaient donné le mot, mais il n'en est rien, cela relève du pur… «hasard»!
Comme chaque année, il est possible de commander les enregistrements (CD ou fichier mp3).
Le prochain carrefour aura lieu le 27 janvier 2018, sur le thème: «L’humanité de demain et la notion biblique de l’homme».
Olivier de Scorbiac
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LE PONT - FÉVRIER 2016
Écho: CHRISTIANISME ET TOLÉRANCE Olivier de SCORBIAC
L’église était pleine, ce samedi 23 janvier, pour écouter les deux invités chargés de cerner au plus juste, dans leur enseignement, la question de la tolérance. Ce 9ème carrefour avait pour thème : «Christianisme et tolérance».
Henri Blocher, Doyen honoraire de la Faculté libre de théologie évangélique de Vaux-sur-Seine et Bernard Gisquet, pasteur en Haute-Garonne, sont intervenus à tour de rôle, le matin pour le premier et l’après-midi pour le second, avant de se retrouver ensembles pour répondre aux questions posées par l’assistance.
H. Blocher a développé son exposé autour de cinq grands points:
(1) La tolérance s’exerce au bénéfice des personnes plutôt que des idées.
Les opinions bloquent souvent l’accès à l’Evangile. Ne soyons pas des «matons de Panurge», nous a-t-il été dit non sans humour. Une personne ne se réduit jamais à ses idées ni même à ses actes. Il y a une dignité irréductible quoi que la personne ait fait. Il y a, en chacun, une complexité qui nous échappe.
(2) La tolérance se justifie à partir de la faiblesse qui nous marque tous.
Voltaire lui-même nous invite à être tolérant à cause de notre propre faiblesse: «Qu'est-ce que la tolérance?» nous dit le philosophe. C’est l’apanage de l’humain! Nous sommes tous pétris de faiblesses et d’erreurs, pardonnons-nous réciproquement nos sottises, c’est la première loi de la nature.
(3) La tolérance ne s’allie pas au relativisme.
Le «Cogito ergo sum» de Descartes est devenu, souvent, aujourd'hui: Je ressens donc je suis.
La pensée moderne est imprégnée du positivisme d’Auguste Comte : «Il n’y a qu’une maxime absolue, c’est qu’il n’y a pas d’absolu ».
(4) La tolérance se règle sur la hiérarchie des vérités.
Tous les articles de la doctrine de Dieu ne sont pas de même sorte, disait Jean Calvin (IRC IV, 1,12). Et l’apôtre Paul écrivait aux Philippiens: «Et si vous êtes en quelque point d’un autre avis, Dieu vous éclairera. Seulement au point où nous en sommes parvenus, marchons d'un même pas».
(5) La tolérance s'exerce différemment dans les diverses sphères de la vie.
On est prisonnier de notre époque en ce qui concerne le vrai et le bien, mais la vérité surplombe la diversité des temps. N’oublions pas que nos armes ne sont pas charnelles mais spirituelles (2 Corinthiens 10.3 à 5).
L'après-midi, le pasteur Gisquet a abordé la question de la tolérance dans un monde en perpétuel changement, emporté sur la vague géante des communications modernes et, parfois, prisonnier d’une toile de plus en plus fine-ment tissée. Après avoir brossé à grands traits le tableau d’un univers dans lequel les parents sont souvent essoufflés, les enseignants épuisés, les éducateurs désemparés, les policiers découragés, la justice démunie, notre orateur nous a invités à croire en l’efficacité de la Parole de Dieu qui se fraie un chemin dans les décombres de la lente déconstruction dont nous sommes témoins. Dans ce monde bruyant et turbulent, le royaume de Dieu ne vient certes pas de manière à frapper les regards, mais il se construit, en tout lieu, dans la joie ou dans les larmes.
Si nous pouvions, au seuil de cette journée, nous demander comment vivre l’Evangile et le communiquer à nos contemporains, nous avons eu la réponse, par la bouche d’H. Blocher, le lendemain au culte : «Ni par puissance ni par force mais par l’Esprit du Seigneur» (Zacharie 4.6).
Chacun pourra trouver ou retrouver la substantifique moelle de ces enseignements sur le site de l'Eglise (cf. p.12 du Pont), par mail ou sur un enregistrement complet auprès du pasteur Rarijason. Cela sera une nourriture solide au commencement de cette nouvelle année.
L’année prochaine le thème du carrefour théologique, qui aura lieu le 21 janvier 2017, sera «La défense de la foi chrétienne aujourd’hui».
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LE PONT - FÉVRIER 2015
Écho: LE PARDON ET L'OUBLI Olivier de SCORBIAC
Depuis huit ans, au mois de janvier, se tient à l’Eglise Réformée Evangélique de Montauban un carrefour théologique et biblique. Ces rencontres sont animées, chaque année, par des enseignants de qualité dont les travaux fouillés aident à la compréhension des Ecritures. Ce 17 janvier, nous avons eu la joie d'accueillir Jacques Buchhold, doyen de la Faculté de théologie de Vaux-sur-Seine, et Monique de Hadjetlaché, psychiatre et psychanalyste maintenant à la retraite, autour d'un thème qu’ils ont abordé de façon différente et complémentaire : Le pardon et l’oubli.
L’église était pleine pour les écouter. «Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément». écrivait Nicolas Boileau. Notre orateur du matin, J.Buchhold, pourrait faire sien cet adage. Il n’est pourtant pas toujours facile de trouver les mots précis pour circonscrire, le plus justement possible, la notion de pardon telle qu’elle nous est présentée dans l’Evangile.
A force de dire qu’il faut pardonner, on écrase, sans s’en rendre compte, l’offensé et l’on fait la part belle à l’offenseur... Ce dernier a ouvert une blessure, généré une dette et porté atteinte à une relation... La victime, de son côté, réagit différemment suivant son caractère, son «vécu», sa culture... La colère de l’offensé est une étape normale, une sorte d’exutoire, qui doit être dépassée dans une démarche proposée dans l’évangile de Matthieu (18.15): «Si ton frère a péché (contre toi) VA et reprend le entre toi et lui seul...!» Voilà une attitude courageuse. Sortir de ses retranchements que sont la crainte, le mépris, la fausse humilité, pour aller réclamer avec humilité, la vraie cette fois, le recouvrement de sa dette. Si cette attitude produit la repentance de l’offenseur, il est gagné par la justice et par l’amour. Inversement, rester sur son quant-à-soi peut générer une amertume, plus ou moins larvée, et même aboutir à une dépression.
Après le torrent impétueux du matin, nous avons pu, l’après midi, suivre le cours d’une rivière apaisée dans un paysage de plaine. Monique de Hadjetlaché a commencé par dire que le mot «pardon» ne se trouve pas dans le vocabulaire habituel de la psychanalyse. Elle a su, cependant, le mettre au centre de sa prestation, tour à tour explicitement ou implicitement.
De par sa formation, elle s’est arrêtée plus longuement sur les ravages que peuvent occasionner toutes formes d’offense, notamment quand celle-ci touche à notre intégrité.
En résumé, elle a insisté sur la grande dépréciation de soi pouvant résulter d’agressions physiques ou verbales. Elle a montré qu’a trop ruminer sa colère, on donne plus de pouvoir à l’offenseur. Elle a insisté sur la nécessité de demander réparation. Elle a montré qu’une nouvelle blessure peut en réveiller une ancienne et que les deux s’additionnent alors. Elle a rappelé cette parole de Freud selon laquelle le contraire de l’amour, ce n’est pas la haine, mais l’indifférence…
Comment conduire les autres à entrer dans une démarche de pardon? Certainement pas en leur faisant la morale, mais en leur montrant l’exemple... Pardonner, est-ce oublier au sens littéral du terme? Non! C’est plutôt rendre inerte un ferment pathogène; ce qui s’est passé n’a plus de pouvoir sur nous; notre mémoire est apaisée... Le pardon est, avant tout, un cheminement; il ne faut pas brûler les étapes...
De grandes richesses ont été mises à la disposition des participants au colloque ce 17 janvier 2015. Ceux qui n’ont pas été présents peuvent demander les enregistrements au pasteur Rarijason. Vous pouvez aussi vous procurer le livre de Jacques Buchhold : Le pardon et l’oubli, auprès de la librairie de l’Eglise.
Le 23 janvier 2016 aura lieu le prochain carrefour théologique et biblique , avec pour thème «Christianisme et tolérance». Les intervenants seront Henri Blocher et Bernard Gisquet. Pensez-y déjà en gardant cette date dans un coin de votre mémoire...
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Écho: LE PARDON ET L'OUBLI Olivier de SCORBIAC
Depuis huit ans, au mois de janvier, se tient à l’Eglise Réformée Evangélique de Montauban un carrefour théologique et biblique. Ces rencontres sont animées, chaque année, par des enseignants de qualité dont les travaux fouillés aident à la compréhension des Ecritures. Ce 17 janvier, nous avons eu la joie d'accueillir Jacques Buchhold, doyen de la Faculté de théologie de Vaux-sur-Seine, et Monique de Hadjetlaché, psychiatre et psychanalyste maintenant à la retraite, autour d'un thème qu’ils ont abordé de façon différente et complémentaire : Le pardon et l’oubli.
L’église était pleine pour les écouter. «Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément». écrivait Nicolas Boileau. Notre orateur du matin, J.Buchhold, pourrait faire sien cet adage. Il n’est pourtant pas toujours facile de trouver les mots précis pour circonscrire, le plus justement possible, la notion de pardon telle qu’elle nous est présentée dans l’Evangile.
A force de dire qu’il faut pardonner, on écrase, sans s’en rendre compte, l’offensé et l’on fait la part belle à l’offenseur... Ce dernier a ouvert une blessure, généré une dette et porté atteinte à une relation... La victime, de son côté, réagit différemment suivant son caractère, son «vécu», sa culture... La colère de l’offensé est une étape normale, une sorte d’exutoire, qui doit être dépassée dans une démarche proposée dans l’évangile de Matthieu (18.15): «Si ton frère a péché (contre toi) VA et reprend le entre toi et lui seul...!» Voilà une attitude courageuse. Sortir de ses retranchements que sont la crainte, le mépris, la fausse humilité, pour aller réclamer avec humilité, la vraie cette fois, le recouvrement de sa dette. Si cette attitude produit la repentance de l’offenseur, il est gagné par la justice et par l’amour. Inversement, rester sur son quant-à-soi peut générer une amertume, plus ou moins larvée, et même aboutir à une dépression.
Après le torrent impétueux du matin, nous avons pu, l’après midi, suivre le cours d’une rivière apaisée dans un paysage de plaine. Monique de Hadjetlaché a commencé par dire que le mot «pardon» ne se trouve pas dans le vocabulaire habituel de la psychanalyse. Elle a su, cependant, le mettre au centre de sa prestation, tour à tour explicitement ou implicitement.
De par sa formation, elle s’est arrêtée plus longuement sur les ravages que peuvent occasionner toutes formes d’offense, notamment quand celle-ci touche à notre intégrité.
En résumé, elle a insisté sur la grande dépréciation de soi pouvant résulter d’agressions physiques ou verbales. Elle a montré qu’a trop ruminer sa colère, on donne plus de pouvoir à l’offenseur. Elle a insisté sur la nécessité de demander réparation. Elle a montré qu’une nouvelle blessure peut en réveiller une ancienne et que les deux s’additionnent alors. Elle a rappelé cette parole de Freud selon laquelle le contraire de l’amour, ce n’est pas la haine, mais l’indifférence…
Comment conduire les autres à entrer dans une démarche de pardon? Certainement pas en leur faisant la morale, mais en leur montrant l’exemple... Pardonner, est-ce oublier au sens littéral du terme? Non! C’est plutôt rendre inerte un ferment pathogène; ce qui s’est passé n’a plus de pouvoir sur nous; notre mémoire est apaisée... Le pardon est, avant tout, un cheminement; il ne faut pas brûler les étapes...
De grandes richesses ont été mises à la disposition des participants au colloque ce 17 janvier 2015. Ceux qui n’ont pas été présents peuvent demander les enregistrements au pasteur Rarijason. Vous pouvez aussi vous procurer le livre de Jacques Buchhold : Le pardon et l’oubli, auprès de la librairie de l’Eglise.
Le 23 janvier 2016 aura lieu le prochain carrefour théologique et biblique , avec pour thème «Christianisme et tolérance». Les intervenants seront Henri Blocher et Bernard Gisquet. Pensez-y déjà en gardant cette date dans un coin de votre mémoire...
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LE PONT - FÉVRIER 2014
Écho: LA BIBLE : COMMENT LA CONSIDÉRER ? Olivier de SCORBIAC
Le carrefour théologique -un moment spirituel fort - est organisé par l’ERE de Montauban chaque année au mois de janvier.
De grands sujets sont abordés durant cette journée mise à part.
Cette année 2014, c’est le pasteur Daniel Bergèse qui est venu nous parler des différentes façons d’interpréter l’Ecriture Sainte...
Sujet tabou, voire propice à l’égarement, pourrait-on penser, pour nous qui considérons que la Bible est la Parole de Dieu.
Le pasteur Bergèse a fait un tour assez complet des différents courants initiés par tel ou tel penseur ou théologien depuis le XVIIIe siècle. Il a montré comment chacun avait pris des libertés avec le sens immédiat des textes bibliques afin de leur en conférer un autre plus proche de ce que leur jugement, éclairé par diverses sciences humaines, leur inspirait. C’est ainsi qu’un même texte biblique a pu et peut toujours, aujourd’hui encore, recevoir une interprétation plus ou moins différente, voire opposée, selon le statut que l’on reconnaît à la Bible : celui de parole édifiante seulement humaine ou, à l’autre extrême, celui que nous lui reconnaissons de Parole inspirée de Dieu qui rend témoignage Jésus-Christ, vrai Dieu et vrai homme.
Cet enseignement simple et réaliste a été l’occasion d’une prise de conscience et d’une invitation à la vigilance. Il est facile, en effet, de se laisser aller à édulcorer ou même à changer, avec les meilleures intentions, l’œuvre salvatrice unique de Jésus-Christ, et de s’écarter plus ou moins de ce que, successivement, l’Ancien et le Nouveau Testament nous font connaître du plan de salut, prévu de toute éternité, par Dieu.
L’après-midi, nous fûmes emmenés dans un tout autre domaine par le pasteur Raphaël Anzenberger.
Comment vivre l’Eglise au quotidien à la lumière des Ecritures?
Avec son grand talent de communication, ce second intervenant nous a mis au défi de «vivre ce que l’enseignement biblique préconise, tout particulièrement dans les relations interpersonnelles non seulement entre membres d’une même communauté, mais avec les voisins, les relations et les amis. Il s’est montré très concret dans ses conseils et a surpris quelque peu.
Cette journée du 25 janvier a été très riche, et nous ne saurions qu’inviter chacun de ceux qui n’ont pu y participer à se procurer les enregistrements au prix de 5€ le CD (ou le texte imprimé du pasteur Bergèse sur le site http://carrefour-montauban.weebly.com/)
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LE PONT - FÉVRIER 2013
Écho: IRONS-NOUS TOUS AU PARADIS ? Olivier de SCORBIAC
Il fallait un certain courage aux organisateurs du Carrefour théologique, qui s’est déroulé le 19 janvier 2013, pour choisir ce thème.
Comment l’orateur invité, Paul Wells, allait-il aborder ce sujet ? On pouvait craindre une approche légaliste, moraliste, intellectuelle... Cela aurait été mal connaître ce professeur, doyen de la Faculté d’Aix en Provence, qui peut avant tout se prévaloir du titre ou du ministère de docteur, selon Ephésiens 4.11.
Après avoir fait un rappel de ce qu’a été la compréhension de l’enfer au fil des siècles, il a exposé l’idée que l’on se fait aujourd'hui des notions de jugement, de paradis et d’enfer. Puis, progressant méthodiquement au travers des textes bibliques, il nous a fait une démonstration limpide de tout ce qui concerne le salut, ce qui a abouti à une mise en exergue de l’oeuvre rédemptrice de Jésus-Christ sur la croix. Nier la réalité du jugement et de l’enfer, c’est diminuer ou mépriser le si grand salut que Dieu nous a acquis.
Nous ne saurions trop conseiller à chacun, présent ou non le 19 janvier, de se procurer l’enregistrement de cet exposé auprès de Mme Mylin. Il ne vous en coûtera que 5 euros et vous aurez de bonnes provisions dans votre garde-manger spirituel.
L’après-midi du 19 était consacrée à un autre sujet avec un autre orateur. Luc Warnon devait nous faire une conférence sur un thème alléchant :
« Un seul Sauveur pour un monde pluriel ». Hélas, ce sujet a été abordé d’une façon surprenante. Certes, nous avons entendu parler du
monde, mais sans les lumières du matin, nous aurions pu croire qu’il est tout simplement l’enfer. Quant à l’Eglise en général, exceptée celle que dirige notre orateur, elle est à l’évidence vendue à ce monde. S’il est vrai que la porte du ciel est étroite, prenons garde de ne pas la rétrécir encore en réduisant l’Evangile à des préceptes moralisateurs.
Le professeur Wells étant présent à Montauban dès le milieu de la semaine, deux réunions ont été ajoutées le soir des 17 et 18 janvier avec pour thèmes : « Construire une doctrine biblique » et « Doctrine et vie pratique ». Vous pouvez aussi vous procurer ces enregistrements.
Réjouissons-nous, la journée de samedi a fait salle comble. Faut-il en déduire que les sujets proposés passionnent, ou que ces temps de crise ramènent à l’essentiel ? C’est probablement les deux.
Écho: IRONS-NOUS TOUS AU PARADIS ? Olivier de SCORBIAC
Il fallait un certain courage aux organisateurs du Carrefour théologique, qui s’est déroulé le 19 janvier 2013, pour choisir ce thème.
Comment l’orateur invité, Paul Wells, allait-il aborder ce sujet ? On pouvait craindre une approche légaliste, moraliste, intellectuelle... Cela aurait été mal connaître ce professeur, doyen de la Faculté d’Aix en Provence, qui peut avant tout se prévaloir du titre ou du ministère de docteur, selon Ephésiens 4.11.
Après avoir fait un rappel de ce qu’a été la compréhension de l’enfer au fil des siècles, il a exposé l’idée que l’on se fait aujourd'hui des notions de jugement, de paradis et d’enfer. Puis, progressant méthodiquement au travers des textes bibliques, il nous a fait une démonstration limpide de tout ce qui concerne le salut, ce qui a abouti à une mise en exergue de l’oeuvre rédemptrice de Jésus-Christ sur la croix. Nier la réalité du jugement et de l’enfer, c’est diminuer ou mépriser le si grand salut que Dieu nous a acquis.
Nous ne saurions trop conseiller à chacun, présent ou non le 19 janvier, de se procurer l’enregistrement de cet exposé auprès de Mme Mylin. Il ne vous en coûtera que 5 euros et vous aurez de bonnes provisions dans votre garde-manger spirituel.
L’après-midi du 19 était consacrée à un autre sujet avec un autre orateur. Luc Warnon devait nous faire une conférence sur un thème alléchant :
« Un seul Sauveur pour un monde pluriel ». Hélas, ce sujet a été abordé d’une façon surprenante. Certes, nous avons entendu parler du
monde, mais sans les lumières du matin, nous aurions pu croire qu’il est tout simplement l’enfer. Quant à l’Eglise en général, exceptée celle que dirige notre orateur, elle est à l’évidence vendue à ce monde. S’il est vrai que la porte du ciel est étroite, prenons garde de ne pas la rétrécir encore en réduisant l’Evangile à des préceptes moralisateurs.
Le professeur Wells étant présent à Montauban dès le milieu de la semaine, deux réunions ont été ajoutées le soir des 17 et 18 janvier avec pour thèmes : « Construire une doctrine biblique » et « Doctrine et vie pratique ». Vous pouvez aussi vous procurer ces enregistrements.
Réjouissons-nous, la journée de samedi a fait salle comble. Faut-il en déduire que les sujets proposés passionnent, ou que ces temps de crise ramènent à l’essentiel ? C’est probablement les deux.